Corée du Sud : le président toujours retranché dans sa résidence, la mascarade continue
Le président déchu Yoon Suk-yeol demeure retranché dans sa résidence. La justice tente de prolonger au-delà du 6 janvier le mandat d’arrêt délivré contre celui qui avait décrété la loi martiale en décembre.
Au fur et à mesure que la crise démocratique se creuse en Corée du Sud, c’est tout un système qui se fait jour. Ciblé par un mandat d’arrêt pour « rébellion », le chef d’État déchu Yoon Suk-yeol a échappé, le 3 janvier, à l’arrestation grâce à la fidélité du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a empêché le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) de pénétrer dans la résidence présidentielle.
La garde, héritée de la dictature, n’est pas la seule à faire entrave à la justice. Elle était renforcée par le commandement de la défense de la capitale, censé préserver Séoul d’une offensive nord-coréenne. De là à en conclure que la justice est aux ordres de Pyongyang, il n’y a sans doute qu’un pas pour les partisans fanatisés du président, qui campent devant sa résidence.
Au-delà de cette architecture sécuritaire digne des heures les plus noires du pays, on en sait maintenant un peu plus sur © L'Humanité
