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« Une dépression, ça ne s’arrête pas le vendredi soir » : À Paris, l’un des seuls centre psychiatrique bientôt démantelé

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14.08.2025

À Paris, un des rares centres d’accueil et de crise (CAC) est en passe d’être démantelé. Patients et soignants dénoncent une décision brutale, qui risque de priver de nombreux usagers d’un accompagnement humain et efficace et d’encombrer les urgences.

Fin juin, Juliette 1, artiste, est prise d’une crise suicidaire. Depuis un an, elle est suivie par le centre psycho-traumatique privé de Paris après un traumatisme grave.

Ce jour-là, ses soignants l’orientent vers les urgences suicidaires, qui la dirigent immédiatement vers le centre d’accueil et de crise (CAC, des structures de soins psychiatriques) Ginette-Amado, dans le GHU du 14ème arrondissement de Paris. « C’était un soulagement, confie-t-elle. L’accueil était rapide, humain et entièrement gratuit. »

Depuis, Juliette est prise en charge dans un cadre apaisant, sans hospitalisation lourde ni isolement. « Je viens quasiment tous les jours, je déjeune parfois avec l’équipe. Une nuit, j’ai même dormi sur place : rentrer chez moi était impossible dans mon état », raconte l’artiste.

Mais cette prise en charge est aujourd’hui en péril. Fin juin, la direction a annoncé le déménagement du centre vers ses anciens locaux rue Garancière, dans le 6e arrondissement, accompagné d’une restructuration drastique : fin de l’accueil de nuit et du week-end, suppression de la totalité des lits d’hébergement et réorganisation du personnel. « On nous demande de continuer notre mission avec des moyens incompatibles », alerte un représentant syndical CGT.

Le CAC Ginette-Amado couvre les 5ᵉ, 6ᵉ et 7ᵉ arrondissements de la capitale. Sa........

© L'Humanité