Le budget 2025 a été établi sur la base d’une prévision de croissance trop généreuse. Pour respecter l’objectif de déficit de 5,4 % négocié avec Bruxelles, le gouvernement pourrait décider, comme en 2024, de ne pas dépenser une partie des crédits pourtant votés.

À peine adopté, le budget 2025 est déjà sous surveillance. « Nous allons mettre en place avec le premier ministre, François Bayrou, des outils de pilotage budgétaire inédits, a informé le ministre de l’Économie, Éric Lombard, dimanche 9 février, sur RTL. On va réunir les responsables de la dépense publique tous les mois, afin de vérifier que le cadrage de la dépense publique est respecté. »

Un cadrage fixé à 5,4 % du PIB de déficit public pour 2025 et 3 % en 2029, dans les recommandations aux pays adressées par le Conseil européen des ministres de l’Économie le 21 janvier. Maintenant que le budget austéritaire est passé mercredi 5 février à la suite du déclenchement de l’article 49.3 de la Constitution, le gouvernement envisage donc déjà un nouveau tour de vis, qui pourrait passer cette fois par… un gel des crédits, pourtant votés.

Il existe de sérieux doutes sur la capacité à respecter l’objectif de 5,4 %, alors que la France est sous le coup d’une procédure européenne pour déficit excessif. En cause, comme lors de l’exercice 2024 : des prévisions économiques irréalistes. Si les membres de l’exécutif prennent des mesures « inédites........

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