Sans surprise, les discussions sur les retraites s’achèvent sur un constat de désaccord, après des heures de discussion à sens unique. Un fiasco attendu, mais qui laisse en suspens des questions cruciales pour l’avenir. Le premier ministre a pris la parole tôt ce mardi matin pour tenter de faire bonne figure et mettre sur la table une ultime manœuvre.

Le miracle tant espéré par François Bayrou, ce catholique fervent, n’est pas advenu : c’est une fumée couleur de suie qui s’est finalement échappée du « conclave » mis sur pied par le Premier ministre en février dernier pour rediscuter de la réforme des retraites de 2023. Syndicats et patronat se sont quittés sans parvenir à un accord, ce mardi 23 juin vers 23 heures, après une interminable journée de discussions hachée d’interruptions.

Les débats ont même failli tourner au vaudeville dans l’après-midi, quand le dirigeant du Medef et le négociateur de la CFDT ont échangé des amabilités sur le trottoir face aux caméras, s’accusant mutuellement de l’échec à venir, quelques minutes avant d’entrer dans la salle.

François Bayrou a pris la parole tôt ce mercredi matin, pour tenter de faire bonne figure. « Je peux naturellement comprendre qu’on constate un échec lorsqu’on est sur des positions radicalement différentes ou opposées, mais je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but » a-t-il martelé, avant d’ajouter qu’il est de « notre devoir de ne pas baisser les bras et de tout faire pour permettre de dépasser un tel blocage. » Les « partenaires sociaux » vont être reçus à Matignon dans la matinée.

Pour rappel, les organisations de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC) et le patronat (Medef et CPME) travaillaient depuis fin février à la réécriture de la réforme des retraites de 2023 (recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans et........

© L'Humanité