Le compositeur argentin, Lalo Schifrin, est mort jeudi 26 juin à l’âge de 93 ans. Il laisse une œuvre pléthorique que l’impérissable générique de Misson impossible a pu éclipser. Nous l'avions évoquée à l'occasion de la sortie, à l'hiver dernier, du coffret rétrospectif The Sound of Lalo Schifrin.

Une allumette qui craque, une mèche qui s’enflamme et la garantie d’un scénario palpitant. S’il y a un thème qui a su rencontrer sa vocation, c’est bien celui de Mission impossible, vrai-faux tango au rythme imprenable composé en 1967 par Lalo Schifrin, mort jeudi 26 juin à 93 ans. Un tube qui a sans nul doute fait oublier bien des partitions que ce musicien discret et dandy latino a léguées pour le grand écran, les studios ou la scène.

Avec la disparition, il y a quelques semaines, du chef d’orchestre et arrangeur états-unien Quincy Jones venaient à l’esprit les troublantes similitudes de leurs parcours respectifs : même fascination pour la révolution be-bop, passage à peu près contemporain par la France à la fin des années 1950 pour y suivre les cours d’harmonie des mêmes Olivier Messiaen et Nadia Boulanger, labeur similaire auprès du label de jazz Verve pour orchestrer les idoles jazz, passion commune pour le cinéma qui poussera l’un comme l’autre à composer à la chaîne des bandes originales mémorables.

Mais c’est peut-être dans cet exercice que Schifrin, mieux que Jones, trouvera matière à peaufiner son art. Et à cimenter une identité musicale par la fusion inouïe d’un tempérament latin, de couleurs orchestrales jazzy et d’audaces contemporaines. Une manière que laisse entendre The Sound of Lalo Schifrin, coffret gourmand qui bénéficie d’un travail éditorial de belle facture orchestré par Stéphane Lerouge,........

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