Depuis le début de la guerre menée contre Gaza, les actions se multiplient pour venir en aide aux Palestiniens, malgré des embûches. Au forum Babel Music XP, à Marseille, des artistes récemment arrivés en France pouvaient en témoigner.

Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial.

Une longue introduction accroche l’oreille, puis basse, clavier, oud, guitare, batterie et qanûn, la cithare proche-orientale, déploient un thème au motif suspendu, comme un point d’interrogation. À Marseille, les six musiciens du groupe Maqam ouvrent la carte blanche que le forum des musiques du monde Babel Music XP a octroyée à la scène palestinienne le 21 mars, laissant entendre une musique traditionnelle passée au tamis des sonorités contemporaines.

Les membres de Maqam forment l’armature des quatre courts concerts qui verront s’enchaîner Zohud, fondateur du groupe Typo, le Watar Band, groupe de fusion folk rock, et Abu Joury, figure de la scène rap gazaouie. C’est qu’il a fallu vite monter ces concerts avec des musiciens arrivés depuis quelques semaines en France et qui n’ont pas eu le temps ni le loisir de fignoler leur set.

« La musique est synonyme de joie en Palestine, ce n’est pas facile pour eux dans un tel contexte, alors que les bombes redoublent à Gaza », prévient Yacine Laghrour, dirigeant d’Al Kamandjati, l’association aux près de 500 élèves qui les a fédérés et se démène depuis deux décennies pour permettre aux Palestiniens de pratiquer la musique.

« Notre mission principale est de développer la vie musicale en Palestine, à travers la formation des professeurs et des cours dans les écoles de musique que nous avons créés depuis vingt ans maintenant, via le ministère de l’Éducation et l’Unrwa (l’Office de secours et de travaux des Nations........

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