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« A tale of Two Dirtys » sur MyCanal : la vie et l’œuvre d’Ol’ Dirty Bastard, génie fou et icône tragique du Wu-Tang Clan

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28.04.2025

Le 13 novembre 2004, le leader du Wu-Tang Clan mourrait d’une overdose. Le crépuscule d’une vie d’excès personnels et musicaux dont se rappellent ses proches dans un documentaire.

Le regard d’un fou, des tresses partant dans tous les sens, et une dentition aléatoire qui laissait passer des hurlements jamais entendus jusque-là. Il refusait de se l’avouer, mais Russell Tyrone Jones ne jouait pas de rôle, il était Ol’ Dirty Bastard, l’une des figures du Wu-Tang Clan, constellation de neuf diamants bruts qui a fait briller le rap des nineties. Nous avons là RZA, le cerveau musical, Method Man, le petit génie du flow, et des talents reconnus tels que Ghostface Killah ou Raekwon. Ensemble, ils proposent un rap sombre et poussiéreux, craché du fond des caves de Staten Island sur des basses inquiétantes et des samples de films de kung-fu hongkongais.

Aux côtés de Mobb Deep ou Nas, le Wu-Tang construit l’âge d’or du rap de la côte Est. Froid et sale, il chante la rue, la vraie, en opposition à la Californie ensoleillée de 2Pac, Snoop Dogg et Dr. Dre. Et au sein du collectif, le « vieux bâtard crade » est l’électron libre, en studio et surtout en dehors, où il s’échine le plus souvent à fuir la « brigade hip-hop » de la police de New York. Mort d’une overdose – ou d’un antalgique administré par la CIA, selon la légende – le 13 novembre 2004, il ne........

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