L’ancien leader populiste est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour s’être livré durant son mandat à des milliers d’exécutions sommaires présumées, dans le cadre de sa politique anti-drogue dans l’archipel. Il a été extradé ce mardi vers les Pays-Bas, en l’attente de son jugement.

Accro aux insultes, celui qui se complaît à prendre la pose – fusil entre les mains – qualifie quiconque s’oppose à lui de « fils de pute ». Pas plus tard que dimanche dernier, même la Cour Pénale Internationale (CPI) en a fait les frais, en raison de l’enquête qu’elle mène contre l’ancien président des Philippines (2016-2022) : Rodrigo Duterte a été arrêté ce mardi 11 mars à Manille puis conduit à la base aérienne de Villamor, poursuivi pour crimes contre l’humanité s’agissant des exactions qu’il aurait ordonné de commettre durant son mandat en matière de lutte anti-drogue dans l’archipel.

Selon des chiffres officiels, au moins 6 252 Philippins, accusés de participer plus ou moins activement au trafic de stupéfiants, auraient ainsi été exécutés arbitrairement par la police, des procédures déguisées en « incidents armés ». Ces hommes étaient, dans leur grande majorité, en situation de grande précarité. Meurtres, enlèvements, intimidations… Les estimations varient : à la Haye, les........

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