Un p’tit coin d’parapluie à Aurillac
Arriver à Aurillac par le train de nuit, c’est s’offrir un voyage hors du temps, entre les monts majestueux du Cantal et un riche patrimoine historique. De la découverte du puy Mary aux ruelles chargées d’histoire, en passant par la renommée manufacture Piganiol, symbole d’un savoir-faire artisanal unique, cette escapade promet émerveillement et authenticité.
Il est 7 h 30. « Aurillac, Aurillac, deux minutes d’arrêt. » Nous avons choisi le train de 19 h 27 en gare de Paris-Austerlitz la veille. Rétablis l’an passé, les trains de nuit vers le Massif central présentent l’énorme avantage de vous donner la douce impression d’être partis très loin alors qu’en fait la distance entre la capitale et le chef-lieu du Cantal n’excède pas les 550 km par la route. Mais après une bonne nuit en couchette (à 39 euros), nous sommes frais et dispos pour prendre le petit déjeuner face aux monts du Cantal. Un spectacle grandeur nature. C’est dans le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne que voilà donc ce puy Mary, à près de 2 000 mètres d’altitude, un des plus beaux paysages d’Auvergne.
Une fois évoqués les innombrables projets estivaux de randonnées pédestres ou en VTT, nous nous dirigeons via l’avenue du Général-Milhaud vers la rue Paul-Doumer, autrefois rue des Tanneurs en témoignage de la forte présence de tanneries dans le secteur. Nous nous arrêtons un instant devant une bâtisse toute simple, dotée d’un long balcon. Il s’agit de la maison de naissance de Joseph Athanase Doumer dit Paul Doumer, né à Aurillac en 1857, fils d’un employé du chemin de fer local, homme politique de la IIIe République devenu président en 1931 et assassiné à Paris un an plus tard.
Nous remontons les berges de la Jordanne, sous-affluent de la Dordogne, qui traverse la ville vers son centre historique, descendant de l’une de ces vallées glaciaires aujourd’hui verdoyante propice aux sports nautiques. Voici l’ancien lavoir qui a perdu ses lavandières et un peu plus loin, à droite, le Pont-Rouge et ses vieilles maisons construites après la destruction du mur........
© L'Humanité
