L’auteur de l’Arbre-Monde et de Sidérations poursuit, avec Un jeu sans fin, son exploration des rapports de l’homme avec la nature et avec ses propres pouvoirs.

Makatea, une île des Tuamotou, enrichie, selon les uns, dévastée, selon les autres, par soixante années d’extraction forcenée du phosphate, avait retrouvé dans les années soixante une douceur de vivre qui semblait convenir aux quatre-vingt deux habitants qui lui restaient. Mais un coup de téléphone de la présidence de la Polynésie mit fin à cette tranquillité : un groupe d’Américains présentait un projet qui, selon lui, allait apporter la prospérité à l’atoll, sans aucun dommage collatéral.

L’idée, appelée « seasteading », un mot formé sur « homestead », et qu’on pourrait traduire par « implantation d’un foyer », est de créer des villes flottantes, mobiles, autosuffisantes, où survivraient quelques richissimes libertariens. Après tout c’est moins cher que Mars. Makatea serait le lieu d’assemblage et le port........

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