La suppression de l’USAID par le président Trump et la diminution drastique des crédits de l’Aide publique au développement de la France dans le budget 2025 font craindre le pire pour l’avenir de cette politique publique de coopération internationale qui vise à mettre en œuvre une solidarité effective entre pays du Nord et pays du Sud.

C’est pourquoi la parole de Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement - le bras armé de la France en matière de coopération internationale - était particulièrement intéressante le 11 février 2025 au micro de France Inter, interrogé par Fabienne Sintes.

Que faut-il comprendre du message délivré par Rémy Rioux à cette occasion ? Que les crédits de l’Aide publique au développement vont baisser de 2 milliards d’euros en 2025. Que la France va donc passer d’une APD de 15 milliards à 13 milliards d’euros et non perdre 30 % comme il est souvent indiqué mais de 15 %. En revanche, il n’est jamais évoqué que l’AFD n’est pas un acteur majeur de l’APD française puisque sa contribution n’est que 2 à 3 milliards d’euros par an sur 15 milliards à comparer avec des engagements annuels de l’AFD de 12 à 13 milliards d’euros. La baisse de 2 milliards des crédits de l’APD ne concerne que très indirectement l’AFD. D’ailleurs Rémy Rioux remercie ses tutelles de lui autoriser en 2025 un même volume d’engagement qu’en 2024, comme si la baisse des crédits de 2 milliards toucherait finalement fort peu l’activité de l’AFD. En effet chaque année, l’État encadre strictement le volume d’activité de l’AFD en prêts comme en dons en délivrant........

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