Même s’ils parlent de moins en moins de négociation, les présidents Trump et Poutine semblent se répondre à distance, au moins concernant certains de leurs projets. L’un avait mis en scène la transformation de Gaza en Riviera du Moyen-Orient, après en avoir vidé la population locale, le second, considérant sans doute que le vide est déjà fait, rêve de l’Eldorado fantasmé de Doubaï projeté sur la Crimée. Et même, pourquoi pas, de transformer les villes détruites en musées.

Faire de la Crimée une zone d'investissements est pour le moins inattendu. La presqu’île est régulièrement frappée militairement et dans la mesure où les sanctions internationales continuent de s’y appliquer, les échanges commerciaux en pâtissent. Sans compter que l’eau y est une denrée de plus en plus rare : à la coupure de l’approvisionnement par les eaux du Dniepr, s’est ajouté le bombardement de la centrale électrique de Kakhovka (juin 2023, par les forces russes). Les eaux souterraines qui alimentent partiellement la péninsule deviennent de plus en plus salées.

Pourtant les lois de l’occupation pour lesquelles le Kremlin a une certaine pratique obéissent à une tout autre logique. Depuis le début de sa prise de contrôle en 2014, les autorités russes ont procédé au remplacement de la population locale. Les habitants ukrainiens ou pro-ukrainiens ont été systématiquement persécutés. Ceux dépourvus d’un passeport russe ou refusant de l’acquérir aux conditions de l’occupant, ont été expropriés, permettant ainsi de dégager de nouveaux biens. Les termes de légal /illégal........

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