Les mégaprojets ont un coût économique et environnemental majeur. À l'ère de la décroissance, ils doivent devenir l'exception
Les projets majeurs sont omniprésents, leur nombre et leur envergure augmentent de façon constante. Les mégaprojets, soit les projets de plus d’un milliard de dollars, sont non seulement de plus en plus complexes, mais échouent à livrer les bénéfices anticipés dans la majorité des cas.
Étant donné que nos infrastructures actuelles sont souvent désuètes et que nous avons déjà des déficits de maintien d’actifs importants, que ce soit pour les aqueducs, les hôpitaux ou le métro de Montréal, nous devrions nous concentrer sur la maintenance des infrastructures actuelles plutôt qu’envisager de nouvelles constructions. Bien que certaines constructions soient essentielles, elles devraient être l’exception plutôt que la norme.
Professeure agrégée à HEC Montréal et spécialiste des mégaprojets, j’ai récemment publié un essai critique sur la question. Les projets majeurs d’infrastructure sont souvent perçus par les chercheurs et décideurs comme une sorte d’idéal. Je remarque pour ma part qu’en plus d’être moins essentiels qu’on ne le pense généralement, ils ont souvent un coût économique et environnemental majeur.
Le courant de la décroissance permet d’envisager comment reconsidérer les besoins sous-jacents pour repenser les systèmes sans nécessairement construire plus, ni plus gros. Les principes de la décroissance sont de produire moins, partager davantage et décider ensemble.
Cet article fait partie de notre série Nos villes d’hier à demain. Le tissu urbain connait de multiples mutations, avec chacune ses implications culturelles, économiques, sociales et – tout particulièrement en cette année électorale – politiques. Pour éclairer ces divers enjeux, La Conversation invite les chercheuses et........© The Conversation - FR
