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Du bas de l’échelle au sommet de sa profession

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10.11.2025

MONTRÉAL – « François [Gagnon] était parfois notre 7e défenseur. Quand on jouait contre de bons clubs, il pouvait être laissé de côté et il se reprenait dans le bar après le match ou le lendemain dans la cave à vin, il est devenu un fin connaisseur. »

Marc Brassard, son ami et ancien collègue au journal Le Droit, ne raconte pas seulement cette anecdote, vécue lors de tournées des médias, pour le taquiner. Cette histoire permet de mieux comprendre comment ce collègue sans compromis s’est hissé au sommet du milieu médiatique sportif.

Car, lundi, notre collègue a reçu le prestigieux prix Elmer-Ferguson, l’équivalent d’une intronisation au Temple de la renommée du hockey.

Mais, contrairement à ce que plusieurs pensent, Gagnon n’était pas un naturel de la plume et encore moins de l’ordinateur puisqu’il déteste l’informatique. Ainsi, il a dû bucher pour devenir le spécialiste des chroniques étoffées.

« Il a travaillé très fort pour se bâtir une carrière et gagner le respect des autres. Il a commencé au bas de l’échelle, à la radio CKCH, en Outaouais. Quand il est arrivé au Droit, ça n’a pas été facile pour lui, son français n’était pas super bon. Des pupitreurs l’ont beaucoup aidé et il a pris des cours de français. Il se promenait partout avec son dictionnaire et son Bescherelle. Il a appris à écrire sur le tas », s’est souvenu Brassard avec admiration.

Gagnon n’était donc pas un Lane Hutson ou un Noah Dobson, mais plutôt un Kaiden Guhle qui aimait le jeu robuste. Il a également un peu de Brendan Gallagher dans le sang, car il ne craint pas de froisser quelques personnes au passage.

Alain Vigneault se souvient des débuts de Gagnon.

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© RDS