menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

"Nous, socialistes, continuons à refuser le terme d’islamophobie"

20 1
previous day

La création d’un « Secrétariat National à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie » dans la nouvelle direction du Parti socialiste nous interpelle profondément. Elle marque un tournant préoccupant dans l’évolution de notre parti.

Ce terme d’islamophobie, nous l’avons pourtant collectivement refusé, débattu, et écarté. Non pas par ignorance des agressions et discriminations qui frappent certains de nos concitoyens de culture ou de foi musulmane – que nous combattons sans relâche – mais parce que le mot « islamophobie » est ambigu, politisé, et souvent détourné pour remettre en cause les fondements mêmes de notre pacte républicain.

À LIRE AUSSI : Henri Peña-Ruiz : "Lutter contre le racisme antimusulman, oui ; le nommer islamophobie, non"

En novembre 2019, le Bureau national du PS avait pris avec lucidité la décision de ne pas participer à la marche dite « contre l’islamophobie », au regard de ce mot prêtant à confusion et de la présence de figures prônant le rejet de la laïcité et parce que les organisateurs, outre la légitime condamnation des violences anti-musulmanes (à l’époque l’incendie de la mosquée de Bayonne), avaient pour mot d’ordre la dénonciation des « lois liberticides de 2004 et 2010 ».

En décembre 2022, une tribune dans Le Monde, signée par Olivier Faure, Corinne Narassiguin et Jérôme Guedj, expliquait pourquoi le Parti socialiste devait se tenir à l’écart de ce mot piège.

En 2025, au cœur du 81e congrès, la commission nationale laïcité pilotée par Jérôme Guedj a produit une contribution exigeante........

© Marianne