Une question est dans toutes les bouches : à l’image de nombreux sites industriels au XXe siècle, les quartiers d’affaires deviendront-ils les friches du XXIe siècle ? La vacance de plus de 6 millions de m2 de bureaux en Île-de-France, et de plus de 10 millions à travers la France, témoigne de l’acuité du problème. Au-delà des équilibres financiers que cela pose, cette vacance reflète un enjeu structurel majeur, celui du cycle des modèles économiques et de l’évolution des façons de vivre et de travailler. La combinaison de nouvelles aspirations sociales et sociétales avec une accélération de l’innovation crée un paradigme nouveau dont les modèles fordistes et massifiés – dont nous tentons désespérément de prolonger la durée – témoignent aujourd’hui d’une obsolescence programmée.

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Les travaux de recherche réalisés sur les villes démontrent différentes dynamiques dont une semble essentielle dans ce questionnement : leur résilience est ancrée dans leur histoire. L’historien Jean-Luc Pinol a démontré que 80 % des villes actuelles existaient durant l’Antiquité et Fernand Braudel a largement développé sur la part invisible des villes dont la culture est un ferment essentiel. Il est par conséquent majeur de considérer l’attractivité pérenne de nos villes en partant des atouts........

© Marianne