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L’IA grand public a un problème de qualité

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monday

EXPERT INVITÉ. Il n’y a pas si longtemps, les conversations autour de l’intelligence artificielle tournaient toutes autour de la même question: fallait-il sauter dans le train ou attendre qu’il ralentisse en gare? L’enjeu principal était l’adoption. Les plus prudents voulaient des preuves que la technologie était mature, alors que les enthousiastes insistaient sur le potentiel énorme de productivité et d’innovation.

Aujourd’hui, le paysage a changé. L’IA est partout. Elle domine les moteurs de recherche, rédige des courriels, propose des résumés d’articles et commence même à coder à notre place. Le débat sur l’occasion d’adopter ou non l’IA semble clos.

Pourtant, ce qui n’est pas clos, c’est la manière dont cette adoption doit se faire. Le vrai défi, maintenant, n’est plus l’adoption en soi, mais l’adoption responsable. Car si l’on déploie l’IA n’importe comment, on risque de miner la confiance du public, des employés et des clients avant même que la technologie n’ait pu tenir ses promesses.

Le lancement de GPT-5 en offre une illustration saisissante. Les résultats étaient prometteurs: le modèle surpassait les meilleurs experts humains dans des tests académiques, réussissant des examens universitaires et résolvant des problèmes complexes avec une aisance impressionnante. Pourtant, la réception du public a été tiède.

Cette réaction souligne une distinction cruciale. Les benchmarks servent à mesurer la performance, mais la performance n’est pas synonyme de qualité. On peut comparer la........

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