L’illusion de l’or bleu: pourquoi un permis de captation d’eau ne vaut (presque) rien
Un texte de Maxime Lévesque, Adm.A, CBV/EEE, expert en évaluation d’entreprise et fondateur, Phoenix Évaluation
LES IDÉES DES AFFAIRES. Au Québec, on aime répéter que nous possédons 3 % des réserves d’eau douce renouvelables de la planète.
Dans l’imaginaire collectif, détenir un permis de captation d’eau souterraine équivaut à être assis sur un gisement de pétrole liquide et transparent. C’est l’illusion de l’or bleu.
Pourtant, la réalité financière est brutale. Un permis de captation, en soi, ne vaut presque rien.
Alors que le marché canadien de l’eau embouteillée atteint le sommet vertigineux de 5,4 milliards de dollars, une analyse froide des fondamentaux économiques révèle que la valeur ne réside pas dans la source, mais dans le camion qui la quitte.
Pour l’investisseur averti, saisir la distinction entre l’autorisation administrative de pomper et la capacité logistique de livrer est la seule façon d’éviter de noyer ses capitaux.
Pour comprendre la faible valorisation des permis de captation au Québec, il faut d’abord déconstruire leur nature juridique. Contrairement à un titre minier ou à une concession forestière qui confèrent des droits quasi réels, le permis de captation d’eau n’offre aucune propriété sur la ressource.
En vertu du Code civil, l’eau est une chose commune. Le permis n’est qu’une........





















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