Un texte de Patrick Charrette, conseiller en sécurité financière et conseiller en assurances et rentes collectives, Gestion de patrimoine Charette-Chouinard & associés

LES IDÉES DES AFFAIRES. Dans mon texte précédent, intitulé Philanthropie entrepreneuriale : donner autrement pour maximiser l’impact , je démontrais pourquoi les entreprises ne peuvent plus se limiter à des dons ponctuels et réactifs. La philanthropie actuelle s’intègre plutôt dans une démarche identitaire, axée sur des principes et une responsabilité sociale, qui façonne tant la dynamique interne qu’externe.

Toutefois, pour qu’une démarche philanthropique ait un véritable impact durable, il est nécessaire de dépasser les bonnes intentions. Les organisations qui aspirent à jouer un rôle structurant dans leur communauté doivent évoluer d’actions ponctuelles vers une stratégie globale, méthodique et harmonieuse.

Cette transition, de la générosité spontanée à la philanthropie réfléchie, est le signe de la maturité des entreprises véritablement engagées. C’est ce que ce deuxième texte s’engage à examiner de plus près.

Il est important de comprendre que toutes les entreprises ne sont pas au même stade de leur engagement social. On peut distinguer trois niveaux dans un processus naturel:

Niveau 1 — Le don ponctuel (réactionnel)
Cette société répond aux exigences qui se présentent spontanément: une manifestation, une collecte de fonds, une demande d’employé. C’est admirable, mais cela dépend du hasard.

Niveau 2 — La philanthropie planifiée

L’entreprise sélectionne une cause, alloue un budget annuel et s’engage de manière plus structurée. Les actions sont mieux coordonnées, mais elles restent souvent séparées du cœur de la stratégie de l’organisation.

Niveau 3 — La philanthropie stratégique (alignée et quantifiable)
C’est ici que la philanthropie devient un véritable axe de leadership. La cause sélectionnée correspond aux convictions de l’entrepreneur, à l’image de l’entreprise, aux compétences internes et aux besoins de la communauté.

L’entreprise commence à évaluer l’impact de sa philanthropie, à impliquer ses employés dans ce processus et à en faire un élément central de sa........

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