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2026, l’année où l’industrie techno risque de perdre ses meilleurs leaders

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EXPERT INVITÉ. C’est déjà mon dernier texte de blogue de 2025.

J’avais prévu lever le pied cette semaine, décrocher un peu avant les Fêtes et remettre les grandes réflexions à l’an prochain. Cependant un lunch, quelques jours avant Noël, est venu changer mes plans. Une conversation simple, presque anodine, mais suffisamment lourde de sens pour me donner envie d’écrire une dernière fois avant de fermer l’année.

Je dînais avec André, un ami de longue date qui occupe un poste de chef des technologies dans une grande entreprise technologique de Montréal. Ça fait plus de quinze ans qu’il évolue dans l’écosystème. Il a traversé les cycles, les modes, les promesses et les désillusions de l’industrie. Il a vu passer des réorganisations, des pivots, des vagues d’embauche et des vagues de coupes. Bref, il connaît très bien le système de l’intérieur.

Je lui racontais où j’en étais personnellement. Maintenant que j’ai finalisé la vente de Connect&GO, je me questionne sur mon prochain chapitre : relancer une entreprise, en racheter une, prendre un rôle de PDG, devenir investisseur… Avant même que j’aie terminé d’énumérer mes options, il m’a coupé, presque en souriant: « Eh bien, si tu repars, je suis disponible. Je quitte mon job cette semaine.»

Sur le coup, j’ai cru à une blague. Je lui ai demandé s’il avait déjà un plan B. Sa réponse a été simple: «Rien. Niet.»

Je dois l’avouer, ça m’a surpris. Beaucoup. Quitter un poste aussi stratégique, dans une organisation bien établie, sans savoir précisément ce qui viendra ensuite… Dans le contexte actuel, plusieurs appelleraient ça de l’inconscience. Mais plus je repensais à cette discussion, plus une autre lecture s’imposait. Ce n’était pas de l’improvisation. C’était une décision réfléchie. Une forme de lucidité que je vois de plus en plus........

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