Poser la bonne question
En 2017, le Portugal comptait 400 000 étrangers et l’extrême droite était inexistante. Huit ans plus tard, il en abrite près de 1,6 million (15% de la population totale) et l’extrême droite s’est imposée comme la deuxième force au parlement.
Attestée un peu partout en Europe, la corrélation entre l’augmentation des flux migratoires et l’ascension des formations xénophobes semble presque mécanique1> «Has immigration contributed to the rise of rightwing extremist parties in Europe?», Institute for Economic Research, université de Munich, juillet 2020.. «Le peuple français ne veut plus d’immigration», en déduit Mme Marine Le Pen, avant d’appeler à un référendum. Mais quelle question faudrait-il poser?
Revenons au Portugal, en 2008, bien avant le récent boom migratoire. Le pays, frappé par la crise financière, se trouve au bord de la banqueroute. En échange de leur aide, le Fonds monétaire international et l’Union européenne........
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