Paléo, un festival qui roule?
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Il y a ce moment grisant, toujours le même, quand on franchit ces couloirs métalliques. Ce mur de son et d’odeurs mêlées, curry thaï et poussière, qui vous saute à la gorge comme un vieil ami. Pour le commun des mortels, c’est le signal que la fête commence. Pour moi, c’est le début d’une partie de stock-car au ralenti. Naviguer en fauteuil roulant dans la mêlée d’un festival, c’est un sport de combat.
Et c’est une règle quasi immuable: dans le grand cirque culturel, l’accessibilité, pour autant qu’elle existe, s’arrête aux zones publiques. La plupart du temps, on se retrouve parqué à côté d’une sortie de secours ou derrière un pilier, flanqué de deux agents de sécurité terrifiants. Une vision passive. Sauf qu’à Paléo, depuis quelques années, on dirait qu’une autre musique se fait entendre. L’idée, folle pour certains, d’envisager qu’une personne handicapée puisse aussi être de l’autre côté de la barrière. Pas seulement un spectateur, mais un pro. Un journaliste, par exemple?
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