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L’effondrement de la télévision privée francophone

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15.04.2025

En engageant son futur gouvernement, s’il était élu, à poursuivre le projet de refonte du financement public de la Société Radio-Canada sans égard à la précarité des services privés de radiodiffusion, le premier ministre Mark Carney laisse entrevoir la détérioration, voire l’effondrement, d’un pilier historique et essentiel de notre système de radiodiffusion. 

La promesse du chef libéral d’accroître jusqu’à la doubler l’affectation des recettes fiscales en faveur du diffuseur public constitue une menace pour l’avenir de la radiodiffusion privée francophone, et un drame pour l’avenir de l’audiovisuel au Québec.

Il faut savoir que le modèle d’affaires des chaînes privées repose essentiellement sur des recettes publicitaires et la souscription d’abonnements à des services thématiques de programmation et/ou de diffusion en continu sur des plateformes numériques. Cela dit, plusieurs chaînes thématiques ont dû être abandonnées dans le contexte où les budgets discrétionnaires des consommateurs ont été alloués de plus en plus en faveur des nouveaux services numériques, étrangers ou canadiens, signifiant du même coup la réduction de l’offre de contenus canadiens proposés et supportés par ces chaînes.

Progressivement, sans que l’autorité réglementaire s’en soucie outre mesure, la part de la radiodiffusion privée francophone a été mise en péril. Or, voici ce que dit la politique sur la radiodiffusion à propos de ses fondements et de ses objectifs: «le système de radiodiffusion est composé d’éléments publics, privés et communautaires, qui ensemble offrent un service........

© Le Journal de Montréal