Vous ne trouvez pas ça très ironique?
Depuis l’élection de Donald J. Trump à la Maison-Blanche le 4 novembre dernier, les gens attachés à la fédération canadienne n’ont que le mot «souveraineté» aux lèvres.
Jamais, depuis des décennies, l’idée de l’indépendance politique du Canada n’a été affirmée avec autant de vigueur.
Passer de la dissolution de l’identité canadienne, de la célébration d’un pays postnational – donc où les concepts de frontière et de citoyenneté sont rendus poreux, érodant par conséquent le caractère souverain de celui-ci – à une proclamation ostentatoire de son indépendance face aux prétendues velléités annexionnistes du président américain constitue une volte-face franchement spectaculaire.
Beaucoup s’en sont réjouis et se sont enorgueillis de ce soubresaut identitaire soudain. C’était, à leurs yeux, le réflexe sain à avoir: il fallait résister aux délires impériaux du dangereux et terrifiant voisin du Sud. Trump........
© Le Journal de Montréal
