Crise des infrastructures, et si on en profitait pour passer de cigales à fourmis?
Dès le début de mon mandat, j’ai reçu une claque. Pas une claque politique, une claque comptable. Je découvrais que le déficit de maintien d’actifs — cette partie immergée de l’iceberg déficitaire — atteignait des profondeurs ahurissantes. Et le plus troublant : personne ne tombait des nues devant ce trou béant.
Aujourd’hui, le sujet occupe régulièrement l’espace médiatique. Tant mieux. Le débat public prend une tangente constructive et de nombreuses pistes de solution méritent d’être explorées.
1. Soigner la négligence chronique. De grâce, échappons à l’improductive litanie des blâmes partisans (c’est la faute à la CAQ, au PLQ, au PQ, alouette !). La vérité, c’est que la tentation de jouer les cigales est humaine. Quand le soleil brille, on chante, on dépense, on néglige. Jusqu’au jour où ça craque de partout.
Pour sortir de ce cercle vicieux, je proposais, dès 2022, la création d’un fonds de prévoyance pour nos infrastructures, une idée récemment mise de l’avant par le Réseau Environnement. L’entretien doit devenir une obligation........
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