Le beau cauchemar se poursuit en éducation
J’ai dû me réveiller en sursaut à quelques reprises depuis le début de ce congé d’été. Je devrais plutôt dire : depuis que je suis entré en convalescence estivale. En sueur et aux abois, je me voyais dans une classe sans livres où la visite d’un auteur n’était qu’un souhait impossible, dans une école sans personnel de soutien, avec des postes de direction non pourvus, etc.
Endormi par l’oisiveté estivale, je me rassurais en me disant que ce n’était là sans doute qu’un nouveau cauchemar et je retournais rêvasser jusqu’à ce que le sifflement du rossignol me sorte paisiblement du sommeil. Cette fois, c’est plutôt le croassement de la corneille et son chant digne d’une parade funèbre qui ont mis fin à mes rêves pour m’amener tout droit vers un réveil pour le moins brutal. Ce mauvais rêve d’un financement coupé puis redonné (en partie seulement et sous conditions) se poursuivait bel et bien dans ma réalité et dans celle de tous les profs du Québec.
On pouvait ainsi lire qu’un centre de services supprimerait 15 postes de techniciennes en éducation spécialisée et que le service alimentaire pourrait disparaître, idem pour des postes d’orthopédagogues et j’en passe. C’était bien assez pour faire des terreurs nocturnes.
Les jours passent, et au fur et à mesure que les analyses sortent, on comprend que les chiffres qu’on a voulu nous faire avaler étaient finalement erronés. Leurs slogans, eux, étaient cependant très justes. Ces 5 % d’augmentation de budget défendus par Québec n’étaient qu’un exercice visant à faire........
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