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À nos souhaits pour une école qui élève

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29.06.2025

Pendant que je gratte la gommette bleue qui résiste vaillamment au mur, je songe déjà à l’année prochaine. Parce que oui, on nous parle encore de compressions. Je tente de trouver ce qu’il reste potentiellement à couper, sans toucher au service à l’élève. Alerte au divulgâcheur : il ne reste plus rien.

Je range ma gommette et la recycle pour l’année prochaine, les temps seront durs.

On nous avait promis, juré, craché, qu’on ne couperait pas dans ce qui touche directement nos « tannants ». Mais je reste dubitatif. Je frotte le mur comme je le ferais avec une lampe magique dans l’espoir d’y faire sortir un génie. On aurait besoin d’un peu de magie dans le dédale budgétaire qui s’annonce. Hélas, je frotte, je frotte, mais je n’y trouve rien d’autre qu’un raisonnement « sans-génie ».

Monsieur le Ministre Drainville, nous pouvons déjà constater, ici et là, les horribles conséquences des coupes que vous demandez de faire dans les écoles. C’est le chaos, et contrairement à ce que vous avez dit, tout part du service à l’élève. Malheureusement, ce n’est que le début de la fin (et de la faim), surtout pour le service alimentaire qui sera coupé à plusieurs endroits.

Vous et moi, on continue de dire qu’il faut mettre l’élève au centre. Mais au centre de quoi, exactement ? Du vide ?

Je pense à Tiago qui n’aura pas son soutien linguistique pour améliorer son français. Je pense à Juliette qui n’aura pas accès à une orthophoniste, car le nombre de professionnels manquants a augmenté de 9 % depuis septembre dernier. Selon cette logique, je comprends que Taz la tornade n’aura plus accès à ses ateliers........

© Le Devoir