Recourir aux prêts étudiants comme levier d’investissement
La rentrée scolaire prend un nouveau sens lorsque l’aîné de famille amorce ses études postsecondaires. Cette question récente de deux parents lecteurs est, à cet égard, très révélatrice du changement de dynamique qui s’opère : « Nous avons été disciplinés depuis la naissance de nos filles et avons maximisé leurs comptes de REEE. Un montant de près de 85 000 $ y est maintenant disponible. Toutefois, nos enfants habitent avec nous à la maison et les droits de scolarité peuvent être payés à même nos revenus courants. Considérant que nos enfants habitent à la maison pendant leurs études, et que les droits de scolarité seront assumés à partir de nos revenus courants, est-il possible de considérer le prêt étudiant comme un outil de levier d’investissement ? Serait-il rentable pour notre fille d’emprunter pour investir en Bourse ? »
Rappelons d’abord que le Programme d’aide financière aux études (PAE) a été conçu pour soutenir l’accessibilité aux études pour les jeunes Québécois (scolarité, logement, subsistance). Si la presque totalité des participants y a recours pour cette raison, cette question mérite une analyse.
Pendant les études, les intérêts du prêt sont assumés par l’État et un congé de paiement est ensuite offert pendant les six premiers mois suivant l’obtention du diplôme. Le remboursement est alors exigible, à un taux........
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