Quoi penser de la retraite par phases?
Et si la retraite n’était pas une fin en soi ni un moment précis, mais bien un processus ? À l’époque où est apparue l’expression « Liberté 55 », la norme était de se priver plus jeune pour arrêter de travailler le plus tôt possible. Ce parcours de vie alors classique ne cadre plus avec la réalité : une espérance de vie qui s’allonge, des carrières de moins en moins linéaires et la pression accrue sur nos finances publiques. Et en dépit de ces transformations sociales et économiques, plus de 40 % des travailleurs québécois admettent avoir accumulé du retard dans leurs épargnes destinées à la retraite, et un sur trois ignore même où il en est, indique un rapport publié l’an dernier par Manuvie.
Aujourd’hui, plusieurs professionnels poursuivant une carrière stimulante souhaitent demeurer actifs plus longtemps. Les entrepreneurs, qui sont souvent de véritables passionnés, peuvent bien vendre leur entreprise, mais s’ils le font, c’est parfois parce qu’ils ont déjà un nouveau projet en marche. De nombreuses personnes trouvent aussi leur équilibre non pas dans une « retraite loisirs », mais dans une contribution active, qu’il s’agisse de bénévolat, de mentorat, de consultation ou de travail à temps partiel. Pour d’autres, le report de l’âge de la retraite s’explique malheureusement par des raisons financières.
Pour tous ceux-là, la retraite par phases peut convenir, pour autant qu’ils présentent un bilan financier solide.
La retraite traditionnelle exige souvent de décaisser un important capital dès les premières années, ce qui fragilise la pérennité du patrimoine accumulé, car plus les........
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