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Faire un vœu

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27.03.2025

Le printemps est arrivé, enfin, celui de l’équinoxe, pas celui des lilas ni des enfants à vélo dans la ruelle. Il faudra encore quelques degrés de plus pour qu’on sorte de notre hibernation et range nos bottes et nos manteaux. Même si les journées ont rallongé et que notre fabuleuse Janette a célébré ses 100 ans, j’ai du mal à me réjouir en cette période qui devrait pourtant en être une de renouveau et d’éclosion.

Je m’inquiète réellement pour le legs de Mme Bertrand, cette pionnière exceptionnelle qui a bouleversé la société québécoise. Cette grande dame, créatrice et féministe, a passé sa vie à aller à la rencontre des gens pour mieux les comprendre malgré leurs différences. Elle nous a fait part de ses expériences et de ses réflexions avec empathie, curiosité et humanisme. Pour moi, Janette, c’est un siècle d’écoute et d’inclusion.

Or, j’ai la nette impression que sa façon d’aborder la vie est de moins en moins à la mode. Lorsqu’on observe la montée des discours masculinistes et misogynes, l’augmentation de l’intolérance envers la communauté LGBTQ , sans oublier la xénophobie et le racisme décomplexés qui fleurissent, on est en droit de se demander si nous ne sommes pas en train de régresser. Rendus où nous en sommes, le retour d’une émission comme Avec un grand A ne serait-il pas nécessaire que nous recommencions à nous parler calmement de défis délicats sans tomber dans une opposition binaire caduque ?

Le Québec est encore bien loin d’être une société........

© Le Devoir