Tous les sommets sont positifs, sauf le dernier
Ouf. Ça frise l’euphorie à Wall Street. L’indice S&P 500 bat record après record, porté par un vent d’enthousiasme et d’optimisme généralisé que j’aime appeler « une consensualité haussière ». Et en investissement, la consensualité est rarement synonyme d’opportunité. Si tout le monde achète la même affaire, peu importe le prix, est-ce que c’est possible de faire un rendement à long terme ? J’ai l’impression que je me répète, mais tout cela me laisse dubitatif.
Depuis le creux du 8 avril, le S&P 500 a gagné plus de 30 % en seulement cinq mois, la plus forte progression depuis la reprise postpandémie de 2020 et le troisième gain de ce type en importance en 20 ans. Cette envolée représente une création massive de valeur boursière, évaluée à 16 600 milliards de dollars américains.
Les « sept magnifiques » — Apple, Amazon, Alphabet, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla — représentent désormais 39 % du S&P 500. Un sommet jugé insoutenable par plusieurs gestionnaires. D’ailleurs, pour battre l’indice dans cette trajectoire, il faudrait allouer plus de 40 % de son portefeuille à ces seuls titres. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Rappelons que Nortel comptait pour plus de 30 % de l’indice S&P/TSX 60 au tournant des années 2000.
Cette concentration découle du pari massif fait sur l’intelligence........© Le Devoir
