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Les mêmes lapins dans le chapeau

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20.08.2025

J’ai fait mes premiers investissements au début des années 2000, à l’époque où les entreprises technologiques atteignaient des valorisations inédites et inquiétantes. C’était un moment où tout un chacun, même sans la moindre compétence en finance, pouvait voir son portefeuille grimper jour après jour, observant des graphiques aux courbes exponentielles. Le nouveau Klondike. La majorité de ces entreprises ont depuis disparu ou n’existent plus que sous une forme méconnaissable.

À l’époque, il y avait deux camps. Dans le premier, on affirmait que les « .com » constituaient une révolution et que, cette fois, ça serait différent. Dans le second, on mettait en garde contre les valorisations excessives, les croissances attendues et les rendements intenables. Les débats étaient animés, et chacun était persuadé d’avoir raison. Ce qui, ironiquement, n’est pas si différent encore aujourd’hui.

Mon barbier me recommandait d’acheter du Nortel. Le beau-frère se pétait les bretelles avec les rendements de ses actions de Xcelera et de CMGI à Noël. La Toile du Québec (Netgraphe), fondée par deux anciens du Devoir, Yves Williams et Chrystian Guy (salut, les amis !), affichait plus d’un milliard de capitalisation à Toronto.

La croissance fulgurante et les histoires séduisantes peuvent faire oublier que les valorisations extrêmes finissent souvent par se heurter à la réalité et nous........

© Le Devoir