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Nos vêtements du quotidien nous rendent-ils malades?

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09.09.2025

La session INC-5.2 (Intergovernmental Negotiating Committee, Comité intergouvernemental de négociation de l’ONU sur le traité mondial des plastiques), tenue à Genève en août dernier, devait aboutir à un accord contraignant sur les plastiques. Elle s’est pourtant soldée par un échec. Déjà, à Ottawa, lors de l’INC-4 en 2024, où je représentais l’Université Concordia, les appels à l’action urgente avaient été étouffés par les délais et les divisions.

Le traité mondial sur les plastiques de l’ONU est censé constituer un accord juridiquement contraignant pour réduire la pollution plastique à l’échelle planétaire, en couvrant tout le cycle de vie des plastiques, de leur production à leur élimination.

Alors que l’attention se concentre sur les interdictions des plastiques à usage unique comme les emballages ou les couverts, un acteur majeur de la pollution plastique reste gravement négligé : nos vêtements.

L’industrie de la mode ne se contente pas de consommer du plastique, elle est du plastique. Aujourd’hui, plus de 60 % des textiles sont fabriqués à partir de fibres synthétiques comme le polyester, le nylon ou l’élasthanne, tous dérivés de combustibles fossiles. En d’autres termes, six vêtements sur dix dans la garde-robe d’un Canadien moyen sont en réalité du plastique. Tout au long de leur cycle de vie, ces matériaux libèrent des microplastiques — fabrication, port quotidien, lavage et élimination — qui polluent l’air, l’eau et les........

© Le Devoir