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Les hidjabs, la médecine privée et le courage politique

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04.05.2025

Quand le feu est pris, on ne se demande pas quelle est la quantité d’eau minimale à utiliser pour que la maison ne brûle pas trop vite. C’est pourtant l’approche prônée par le gouvernement Legault pour les médecins exerçant hors du système public. C’est aussi celle qu’il avait choisie pour les signes religieux dans les écoles.

C’est quoi le rapport ? Suivez-moi deux minutes.

Si le port du hidjab — parce que c’est toujours de lui qu’on parle — exerçait vraiment une influence néfaste sur les jeunes cerveaux, on l’aurait simplement interdit au lieu de préserver les droits acquis des enseignantes qui le portent. La Coalition avenir Québec (CAQ) a plutôt inséré dans la Loi sur la laïcité de l’État une « clause grand-père » (ou « grand-mère ») qui permettra à des enseignantes de « contaminer » nos jeunes pendant quelques décennies. Peut-être que le feu ne brûlait pas si fort que ça…

Dans la foulée du récent scandale à l’école Bedford, le projet de loi 94 vise à étendre l’interdiction des signes du religieux non plus aux seuls enseignants, mais à l’ensemble du personnel scolaire. Encore une fois, ça ne s’applique qu’aux futures embauches. L’interdiction n’aura donc pas beaucoup d’incidence sur le nombre de hidjabs qui passeront dans le champ de vision des élèves fréquentant les services de garde scolaires, et on pourra probablement en trouver........

© Le Devoir