Une odeur de fin de régime
On savait qu’elle surviendrait plus tôt que tard, mais la démission précipitée de Pierre Fitzgibbon donne l’impression d’un gouvernement entré dans un processus d’usure qui s’accélère et dégage une odeur de fin de régime.
À ce stade de la vie d’un gouvernement, le départ d’un poids lourd que rien ne forçait à partir est souvent un signe avant-coureur. Qui sera le prochain ? Même s’il assure vouloir terminer son mandat, Christian Dubé attend-il simplement que la nouvelle agence Santé Québec soit opérationnelle ? Surtout, à quand le tour du premier ministre, même s’il répète à qui veut l’entendre qu’il sollicitera un troisième mandat ?
Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier, dit le proverbe. Certes, le tout-puissant ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie ne faisait pas l’unanimité. Il avait la fâcheuse habitude de tourner les coins ronds, que ce soit en matière d’éthique ou de transparence, mais son départ n’en laisse pas moins un trou béant.
On pouvait contester sa conception du développement et s’inquiéter de sa fixation sur la filière batterie, mais personne n’a mis en doute sa compétence ni sa détermination à rendre le Québec plus prospère.
C’est largement sur lui que reposait l’image économique de........
© Le Devoir
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