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Les ténèbres de la SAAQ

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28.02.2025

À l’époque où il était dans l’opposition, François Legault comparait la situation dans les services informatiques du gouvernement du Québec à celle qui avait rendu nécessaire la mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction. La collusion et la corruption régnaient là aussi, disait-il.

Il y a une dizaine d’années, le doublement des coûts du projet de Réseau national intégré de radiocommunication (RENIR), destiné aux organisations de sécurité publique et civile, qui étaient passés de 144 millions à plus de 350 millions, avait scandalisé M. Legault. Le « shérif » de la CAQ, Éric Caire, aujourd’hui ministre de la Cybersécurité et du Numérique, avait réclamé à grands cris la tenue d’une enquête publique, que le gouvernement Couillard avait refusée.

Une fois devenu premier ministre, le chef caquiste a changé d’idée. « Moi, je suis un gars d’action. Une commission d’enquête, ça peut prendre un ou deux ans. Moi, je suis plus pressé que ça. Il n’y a pas juste un problème peut-être de corruption, mais il y a un problème de gestion. Il faut resserrer », avait-il expliqué en janvier 2019.

Comme dans le cas de la réforme du mode de scrutin, il avait peut-être constaté que l’affaire ne provoquait pas de batailles dans les autobus. Non seulement il n’y a pas eu d’enquête, mais le « fiasco » de SAAQclic, survenu quatre ans plus tard, a démontré........

© Le Devoir