Les jeunes, l’indépendance et le PQ
On a beau savoir depuis toujours qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, il a suffi d’un sondage CROP publié au début d’août dernier pour que le ralliement des moins de 35 ans à l’idée d’indépendance devienne parole d’évangile.
Elle était enfin terminée, cette période d’« inconfort » de la jeune génération à l’égard du projet souverainiste, que l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales avait documentée dans une étude publiée en 2019 et qui a fait l’objet de multiples analyses depuis. La jeune génération allait redevenir cette dynamo qu’elle avait été dans le passé. Déjà, les rappeurs à la mode se transformaient en chantres du pays à venir, tandis que des signes d’inquiétude commençaient à apparaître dans le camp fédéraliste.
CROP s’était quelque peu emballé en révélant un appui de 56 %. Deux semaines plus tard, un sondage Léger est venu tempérer les ardeurs en le ramenant à 42 %. Cela demeurait quand même une bonne nouvelle, dans la mesure où les 18-34 ans formaient le groupe d’âge le plus favorable à la souveraineté alors qu’il était le plus réfractaire depuis des années. « Au-delà des chiffres, il y a une vraie tendance de fond chez les jeunes et la souveraineté, et ça, c’est nouveau », disait Jean-Marc Léger.
Son plus récent sondage, dont les résultats ont été publiés la semaine dernière, a néanmoins enregistré une nouvelle baisse. Les moins de 35 ans voteraient Oui dans une proportion de 38 %, soit pratiquement le même pourcentage que l’ensemble de la population (37 %).
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Bien des choses peuvent se........
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