Le Québec d’abord
Pierre Poilievre s’est déjà approprié le slogan électoral le mieux accordé aux circonstances : « Le Canada d’abord ».
Quel sera celui de Mark Carney ? Lors de son premier passage au Québec, il a récupéré le « Maîtres chez nous » de Jean Lesage. Les spécialistes en marketing diraient sans doute que sa traduction anglaise, Masters in our own house, qu’il a testée par la suite dans un discours prononcé près de l’Ambassador Bridge, à Windsor, a une résonance moins forte que Canada first. Cela ressemble même à une sorte d’appropriation culturelle qui sonne faux. Mais ce serait quand même mieux que « La productivité d’abord », comme l’ancien banquier ne cesse de le répéter.
Les actions parlent plus fort que les mots, dit le proverbe. Les aspirants à la succession de Justin Trudeau auront fort à faire pour arracher le titre de Capitaine Canada à Doug Ford, qui porte l’unifolié bien haut dans l’antre même de Donald Trump et qui n’hésite pas à utiliser la manière forte.
On comprend que l’Ontario est la province dont l’économie est la plus menacée par les tarifs sur les exportations canadiennes que Donald Trump impose et reporte alternativement, mais il faut aussi admettre que M. Ford a le parfait physique du taupin Canadian.
On lui prête l’ambition de devenir le premier ministre du Canada, ce qui devrait........
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