À en croire Lucien Bouchard, le ministre de la Santé, Christian Dubé, aurait fait échouer à deux reprises une entente en vertu de laquelle le gouvernement Legault aurait transformé en primes à la performance les pénalités financières prévues à la loi 2 si les médecins n’atteignent pas les objectifs de prise en charge de nouveaux patients. Encore un peu et il l’aurait traité de « boutefeu », comme il qualifiait jadis le père de la « loi sur la clarté », Stéphane Dion.

Tout le monde reconnaît les talents de négociateur de M. Bouchard, mais il est assez malaisant de voir un ancien premier ministre représenter des gens qui se sont aussi fait une spécialité de faire chanter les gouvernements depuis des décennies.

Il y a une dimension presque œdipienne dans cet affrontement entre le premier ministre Legault et son ancien mentor. Il est vrai que le père donne l’impression d’avoir renié le fils depuis un bon moment, même s’ils s’accordent à rejeter l’idée d’un troisième référendum.

En présentant M. Dubé comme un fauteur de troubles qui empêche de mettre fin à un affrontement qui cause de l’insécurité, voire de la panique, dans la population, M. Bouchard cherche peut-être à alimenter la zizanie chez les députés caquistes, qui désespèrent de leur réélection et n’hésiteraient pas à........

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