Trop, c’est comme pas assez. Même s’il avait tout juste fait élire 100 députés, les délégués au congrès de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’auraient pas ovationné le premier ministre François Legault plus chaleureusement qu’ils l’ont fait dimanche.

Cela partait assurément d’une bonne intention, mais le contraste avec l’accueil simplement poli qu’ils lui avaient réservé la veille était trop saisissant pour ne pas donner l’impression d’une correction d’un couac auquel la CAQ ne nous avait pas habitués.

Depuis sa fondation, elle avait toujours ressemblé davantage à un fan club qu’à un véritable parti politique. Jamais on n’avait entendu la moindre critique du père fondateur. Chaque rassemblement offrait le spectacle d’une admiration béate, qu’il semblait boire comme du petit-lait.

Que ce soit au Parti québécois (PQ), au Parti libéral du Québec ou à Québec solidaire, il est fréquemment arrivé que les positions du chef soient contestées ou même que son leadership soit ouvertement remis en question. Dans le cas de M. Legault, c’était la première fois que quelqu’un au sein de la CAQ osait dire, même à mots couverts, qu’il n’était peut-être plus l’homme de la situation.

Quand un parti traîne de l’arrière par plus de 20 points à un an des élections générales, on peut comprendre........

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