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Le chant du cygne

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07.03.2025

Au début de janvier, on s’accordait à dire que Justin Trudeau était parti trop tard. Son successeur ou sa successeure n’aurait pas le temps de s’imposer et Pierre Poilievre aurait le champ libre. Aujourd’hui, on en est presque à se demander s’il n’est pas parti trop tôt.

Lors de sa conférence de presse de mardi, quelques heures après l’entrée en vigueur des tarifs douaniers américains, le premier ministre semblait métamorphosé. Il a trouvé les mots et le ton à la hauteur de la gravité de la situation. Sa résolution et la fermeté de ses propos envers Donald Trump contrastaient avec le gnangnan et l’indécision auxquels il nous avait habitués au cours des dernières années.

Alors qu’il paraissait être un facteur de division au Canada, réussissant à mécontenter aussi bien l’ouest du pays que le Québec, Danielle Smith et François Legault se sont transformés en vaillants défenseurs du pays, même si leur ton est moins belliqueux que celui de Doug Ford.

On ne peut plus accuser le premier ministre d’être un boulet pour son parti. Le chant du cygne de celui qu’on qualifiait de « canard boiteux » est même plus inspirant que l’évocation des « voies ensoleillées », qui avait jadis charmé les électeurs canadiens et une grande........

© Le Devoir