Quand l’Assemblée nationale rependra ses travaux, le 30 septembre, il restera exactement un an et cinq jours avant les prochaines élections générales.

Puisque six mois équivalent à une éternité, selon les calculs de Robert Bourassa, le député caquiste de Chauveau, Sylvain Lévesque, en a conclu que le gouvernement Legault dispose encore de deux éternités pour renverser une tendance qui, si elle se maintient, risque de faire disparaître la totalité de sa députation.

L’éternité est cependant un concept très relatif en politique. Plus ça va mal, plus elle semble se raccourcir. Il vient un moment où le tic-tac qu’on entend n’est plus celui de l’horloge, mais de la bombe dont le détonateur s’est enclenché.

Avec le temps, les électeurs développent une surdité qui peut devenir irréversible. Des années de discours creux et de promesses non tenues ont gravement endommagé leur oreille interne. Le remaniement ministériel auquel le premier ministre Legault procédera la semaine prochaine et le lancement d’une nouvelle session parlementaire risquent donc d’être autant de coups d’épée dans l’eau.

Chose certaine, il faudra trouver mieux que d’annoncer une nouvelle offensive contre la paperasse et la bureaucratie, comme on en prête l’intention au premier ministre. Cela ne ferait que rappeler un autre des nombreux engagements que la

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