À la ligne d’arrivée de cette campagne électorale éclair, force est de constater que le processus démocratique se sera somme toute bien déroulé. L’animosité politique et civique des dernières années a cédé sa place, en règle générale, à un inespéré retour à la civilité. Les quelques tentatives d’ingérence étrangère par le biais de campagnes de désinformation sur diverses plateformes ont été, toutes les semaines, mises au jour et ainsi désamorcées par les autorités. La participation électorale, qui s’enfonçait vers l’apathie à répétition, pourrait au contraire cette fois-ci frôler de nouveaux records. La conjoncture inédite et l’anxiété généralisée qu’elle suscite auront peut-être au final au moins eu quelques bons côtés.

En croissance constante depuis sa généralisation il y a 30 ans, le taux de participation au vote par anticipation vient d’atteindre de nouveaux sommets. Alors qu’ils étaient 775 000 au tournant du siècle à s’en prévaloir, soit 3,6 % de l’électorat de l’époque, près de 7,3 millions de Canadiens ont voté à l’avance la semaine dernière, ce qui représente 25,8 % des électeurs inscrits.

Le congé pascal offrant deux jours fériés pour aller marquer son choix électoral a certainement joué. Une normalisation du vote par anticipation y est aussi........

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