Placide, mais aussi imprévisible
Les libéraux ont officiellement tourné la page sur la quasi dernière décennie. Le chapitre Justin Trudeau de leur histoire vient d’être clos. La suite s’écrira à l’encre d’un recentrage du Parti libéral du Canada, les militants s’étant rangés derrière Mark Carney dans une écrasante majorité. Or, les libéraux ont beau avoir été aussi rapidement convertis, s’il veut convaincre le reste de l’électorat, leur nouveau chef devra maintenant délaisser sa propension aux faux-fuyants.
Très peu d’incertitude régnait sur ce congrès libéral. La seule question en suspens était celle de l’ampleur du couronnement. L’annonce des résultats a ainsi réussi malgré tout à susciter la stupéfaction : une victoire à 86 % des voix exprimées. Un verdict décevant pour l’ex-ministre Karina Gould (3 %). Un revers cinglant pour l’ancienne vice-première ministre Chrystia Freeland (8 %), dont la métamorphose post-démission a traîné un déficit de sincérité.
Face à cette nouvelle menace américaine, qui s’est imposée comme la question décisive de cette course à la chefferie de même que des prochaines élections, les libéraux ont choisi de........
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