Entre un oiseux, laborieux et par moments incompréhensible débat en français des candidats à la chefferie du Parti libéral du Canada, et une reprise en anglais d’une fluidité et d’une efficacité aux antipodes, les aspirants premiers ministres ont exhibé toute leur incompréhension de la spécificité québécoise et leur parfaite indifférence à l’endroit de son désir d’affirmation.

Les interminables hésitations, les lassantes imprécisions et même les bourdes du premier débat en français (Mark Carney s’étant très maladroitement prononcé « d’accord avec Hamas » plutôt qu’au sujet du Hamas) n’ont pas été répétées dans la langue maternelle des candidats le lendemain. Les échanges ont même permis quelques piques et débats d’idées, entre la poursuite d’une offre libérale progressiste proposée par l’ex-ministre Karina Gould et le recentrage prôné par M. Carney ou par l’ancienne vice-première ministre Chrystia Freeland, fraîchement convertie depuis sa démission du conseil des ministres de Justin Trudeau. L’introspection fut cependant brève, l’offre libérale demeurant centralisatrice et peu préoccupée par les visées du Québec.

Le débat en français, quant........

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