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L’héritier remercié

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08.01.2025

Justin Trudeau ne voulait pas abdiquer. Pendant un an, il l’a dit, redit et martelé. Le premier ministre libéral s’est accroché tant et aussi longtemps (voire plus) que possible, mais il a bien dû se rendre à l’évidence — ou y être un peu forcé. Son départ était devenu inévitable. En s’accrochant jusqu’à la toute fin, il a cependant mis le Parti libéral du Canada (PLC) en bien précaire posture. Tout comme son legs politique, qu’il s’acharnait tant à protéger.

Ce sont les yeux cernés et les traits tirés par cette décision qu’il redoutait depuis des mois que Justin Trudeau s’est présenté lundi matin devant sa résidence officielle pour annoncer sa démission prochaine, lorsque son parti lui aura choisi une ou un successeur. « Le pays mérite un choix clair et réel lors des prochaines élections. Et il est devenu évident pour moi que, si je dois me concentrer sur des batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections. »

Sa place à la tête du PLC et du gouvernement était devenue intenable. Les appels discrets et polis à son départ lancés l’automne dernier s’étaient transformés en « consensus » au sein de la quasi-totalité de son caucus — les caucus de l’Ontario, du Québec et des........

© Le Devoir