L’abandon climatique de Pierre Poilievre
Le slogan « Abolir la taxe » est martelé depuis maintenant deux ans, au cœur d’une stratégie électorale soigneusement affinée. Pierre Poilievre ne pouvait tout de même pas se résigner à y renoncer. Buté, le chef conservateur a trouvé le moyen de garder le cap : renchérir sur son recul climatique pour annoncer l’abolition du second pan de la tarification carbone fédérale s’attaquant aux émissions des plus gros émetteurs industriels. Un simpliste recyclage de tout son rabâchage partisan, qui vient confirmer que c’est à cette récupération politique que se limitera toute préoccupation climatique conservatrice.
La révocation de la « taxe carbone » pour les consommateurs était la pièce maîtresse de l’offensive de Pierre Poilievre. L’époque étant cependant, tous partis confondus, hormis le Bloc québécois, au désengagement en environnement, le nouveau premier ministre libéral, Mark Carney, l’a lui-même sinistrement abrogée en portant à zéro le prix de tarification dès son entrée en fonction.
Qu’importe que cet outil éprouvé de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) soit le plus efficace, la tarification carbone est désertée jusque dans les rangs centristes et même progressistes, du gouvernement néodémocrate de la Colombie-Britannique, qui a emboîté le pas à Ottawa, au © Le Devoir
