À l’ombre de l’éléphant Trump
Au-delà des cercles libéraux fédéraux, la course à la succession de Justin Trudeau risque de captiver le Canada tout entier, puisqu’elle sacrera à la fois le prochain chef du Parti libéral de même que le 24e premier ministre canadien. Un suffrage intrapartisan d’une rare incidence, dont les balbutiements se sont toutefois mis en branle non seulement sous les projecteurs canadiens, mais à l’ombre de l’influence certaine de Washington et possible de New Delhi et de Pékin.
La mainmise de l’intimidateur en chef des États-Unis, Donald Trump, a déjà bousculé la chefferie libérale. Les turbulences qui se profilent à l’horizon sont telles que le favori de plusieurs élus, le ministre des Finances et des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a préféré passer son tour afin de s’atteler à temps plein à contrer la tempête annoncée. Idem pour Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères. Le verdict pourrait s’avérer le même pour François-Philippe Champagne, ministre de l’Industrie. La voix du Québec pourrait être ténue, si ce n’est silencieuse.
La rapidité de la course et le risque de dégelée électorale qui les attend ne sont certainement pas non plus étrangers à leur réflexion. Les libéraux pourraient bien remercier aussitôt leur prochain chef et, pour........
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