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Paul au théâtre

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18.06.2025

Vous me permettez une petite confidence ? La mode actuelle des adaptations théâtrales de romans me laisse indifférente. En général, quand j’ai aimé un livre, j’en apprécie moins l’adaptation — cinématographique ou théâtrale. La densité d’une œuvre littéraire déployée sur 300 pages, présentée en un concentré dialogué de deux ou trois heures, ajouté au fait que je connais déjà l’histoire et ses rebondissements, font généralement en sorte que je suis moins éblouie par la version adaptée, peu en importe la forme. Ça me dérange, cette pression qu’on met sur les livres et la littérature pour qu’ils deviennent autre chose, comme si la nature même de ce qu’ils sont ne suffisait pas.

Il m’est toutefois arrivé de m’extasier sur l’adaptation théâtrale d’un roman que je n’avais pas lu : N’essuie jamais de larmes sans gants, du Suédois Jonas Gardell, par exemple, si brillamment porté à la scène par Véronique Côté avec le Trident il y a un an et demi. Wow. J’en frissonne encore. Et je suis curieuse de voir comment Rue Duplessis. Ma petite noirceur, l’essai à succès déguisé en « roman (mettons) » de Jean-Philippe Pleau, voyagera jusque sur scène l’automne prochain.

Vendredi dernier, je n’avais pas de billets pour assister à la pièce Paul à la maison (jusqu’au 22 juin chez Duceppe). C’est mon amie Jolaine qui m’y a invitée. Par........

© Le Devoir