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Momm, Pops et Billybop

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wednesday

À une époque, je recherchais les lectures qui allaient me faire vivre des expériences renversantes, limite traumatiques : j’ai été fan d’Hubert Aquin et d’Emmanuel Carrère, tout particulièrement de L’adversaire, un roman dont je ne me suis pas tout à fait remise. J’aimais que la littérature soit une zone où l’amoralité pouvait être explorée, que lire me confronte dans mes valeurs les plus enracinées. Une lecture marquante pour moi, dans mon top trois, est L’écriture ou la vie de Jorge Semprún, sur le retour d’un homme à la vie après avoir séjourné dans un camp de concentration et qui cherche comment raconter son histoire. Il m’est arrivé à quelques reprises d’affirmer que la littérature n’avait pas à être source de réconfort, qu’elle était en quelque sorte dispensée de l’être et au-dessus de ça. D’accord. Mais il y a des moments où le réconfort est nécessaire.

Mon ami et collègue Billy, ancien libraire qui travaille désormais dans le milieu de l’édition, est parti en vacances récemment. Il a plu à boire debout pendant l’entièreté de sa semaine au chalet. Pas une seule petite parcelle de soleil. Mais les gens qui aiment lire savent qu’il n’y a rien de mieux qu’un orage ou une petite pluie fine pour entrer dans un livre. Billy avait apporté sa « lecture doudoune » : L’homme qui écoutait battre le cœur des chats, de Mathias Malzieu, paru en mai chez Albin Michel, l’histoire d’un couple traversant un deuil périnatal, narrée par deux chats qui vivent sur une péniche. On dit de ce livre qu’il est un hymne à la vie, un roman consolateur rempli de magie et de poésie. En tout cas, deux petites étoiles s’allument dans les yeux de Billybop quand il en parle.

Un livre lu récemment a........

© Le Devoir